Un deuxième établissement en vue ? Voici vos options de financement

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Votre entreprise tourne à plein régime. Les clients affluent, votre chiffre d’affaires progresse. Vous sentez que le moment est venu d’ouvrir un deuxième établissement. Pourtant, vous hésitez encore. Et c’est tout à fait normal ! Lorsque les affaires sont florissantes, l’expansion peut sembler une évidence, mais elle s’accompagne aussi de nombreux défis, notamment financiers. Quel sera le coût ? Qu’est-ce qui est réalisable ? Quels sont les risques ? Et surtout : comment convaincre votre banque ? Dans cet article, votre agent vous livre des conseils pratiques pour financer votre projet d’expansion, ainsi que les crédits et autres formes de financement adaptés à votre situation.

Première étape : préparez minutieusement votre financement

Pour un entrepreneur, bien comprendre l’engagement financier et estimer de manière réaliste les coûts est souvent déterminant pour réussir l’ouverture d’un deuxième établissement. En effet, votre nouveau site ne sera pas forcément une simple réplique du premier. De nombreux facteurs peuvent influencer le budget nécessaire : proposez-vous la même offre dans une nouvelle région ou souhaitez-vous diversifier votre gamme pour vos clients actuels ? Avez-vous besoin de personnel supplémentaire ? Prévoyez-vous d’acheter ou de louer un bien immobilier ? En résumé, une préparation rigoureuse de votre financement, accompagnée d’une analyse réaliste des risques, constitue une première étape essentielle.

De quoi avez-vous besoin ?

  • Une analyse détaillée des coûts
    Dressez une liste précise des coûts d’investissement et des coûts opérationnels prévus, aussi exhaustive que possible. Achat ou location du local ? Travaux de rénovation ou d’aménagement nécessaires ? Aménagement intérieur ? Stock à acquérir ? Quelles assurances souscrire ? Comment organiser le personnel, la logistique et l’administration ? Quels sont les efforts en marketing à déployer pour faire connaître votre nouvelle entreprise ?
  • Une prévision de trésorerie indispensable
    Une trésorerie positive est essentielle pour honorer vos dettes en cours, tout en finançant les nouveaux investissements. Calculez soigneusement la différence entre les recettes et les dépenses prévues, aussi bien pour le nouveau site que pour les établissements existants. Cette analyse vous aidera à déterminer le montant nécessaire pour passer les premiers mois de votre expansion en toute sérénité.
  • Aperçu de l’apport personnel par rapport à l’emprunt
    Vous pouvez vous-même financer une partie des coûts ? Cela a généralement un effet favorable sur votre demande de financement auprès de la banque : vous empruntez moins, vous limitez vos risques financiers et vous bénéficiez souvent de taux d’intérêt plus avantageux. Vous ne pouvez pas (entièrement) prévoir cette contribution personnelle ? Envisagez alors d’autres solutions, comme un prêt sans intérêt ou un prêt « win-win » auprès de votre famille ou de vos amis.
  • Une analyse des risques : quels sont-ils ?

    • Les coûts liés au nouvel emplacement s’avèrent plus élevés que prévu.
    • Le chiffre d’affaires est inférieur aux prévisions ou les revenus ne sont pas générés assez rapidement.
    • Problèmes de liquidités dus à un flux de trésorerie insuffisant.
    • Difficultés à recruter du personnel qualifié.

    Il est impossible d’exclure totalement les imprévus. Connaître les risques vous permet toutefois de mieux les anticiper et de limiter leurs conséquences. Et si les choses ne se passent pas comme prévu, il est essentiel de limiter les conséquences au maximum.

    • Prévoyez une réserve financière suffisante.
    • Surveillez de près votre trésorerie.
    • Souscrivez des assurances adaptées aux principaux risques de votre activité.

Formes de financement possibles pour un deuxième établissement

Selon vos projets, l’ouverture d’un deuxième site peut engendrer différents coûts. Voici un récapitulatif des coûts les plus courants, accompagné des formes de financement possibles.

Coût

Financement possible ?

Forme de financement la plus appropriée

Achat / location du bâtiment

uniquement pour achat

Crédit d’investissement
Crédit Roll-over

Rénovations

oui

Crédit d’investissement
Crédit Roll-over

Aménagement (mobilier) et infrastructure (informatique, sécurité, téléphonie, etc.)

oui

Prêt à tempérament

Matériel (machines, appareils, véhicules, etc.)

oui

Leasing ou Renting 
Crédit d’investissement
Prêt à tempérament

Stock et logistique

oui

Crédit de caisse
Crédit à court terme 
Pro-Line

Marketing et communication

limité

Prêt à tempérament

Permis

/

/

Raccordements et abonnements

/

/

Conseils pour une demande de crédit solide et une réponse positive

Les banques ne se contentent pas d’une idée prometteuse : elles recherchent des emprunteurs fiables, avec une capacité financière et une stabilité suffisantes pour assurer le remboursement du prêt. Elles analysent attentivement la justification de votre projet et sa traduction en chiffres concrets. Plus vous faites preuve de transparence et démontrez que votre entreprise est stable, capable de supporter un financement supplémentaire, et porteuse de projets prometteurs, plus vos chances d’obtenir un avis favorable augmentent. Un dossier complet et convaincant constitue le meilleur point de départ pour une discussion fructueuse avec votre banque. Veillez dès lors à fournir :

  • une motivation claire et réaliste de votre projet, détaillée dans un plan financier ;
  • des documents financiers récents et précis ;
  • une préparation rigoureuse de votre financement (voir Première étape) ;
  • des garanties et gages permettant de limiter les risques ;
  • un apport propre suffisant.

Besoin d’un financement pour votre deuxième établissement ?

Notre Guide du crédit vous aide à définir les crédits correspondant le mieux à votre projet. Prenez aussi rendez-vous avec votre agent bancaire pour bénéficier de conseils personnalisés.

Disclaimer : Les informations contenues dans cette publication constituent un commentaire général sur la situation financière actuelle et ne doivent pas être considérées comme un conseil ou une recommandation concrète en matière de produits financiers.