Quatre conseils pour tirer le meilleur parti du crédit à court terme

Pour qu’une entreprise fonctionne sans heurts et que sa trésorerie reste saine tout au long de l’année, il faut anticiper et disposer des solutions de crédit à court terme adaptées à tous les besoins, estime Christine Lambert.

Christine

Christine Lambert, responsable Business Banking Sud de Crelan. Voici ses conseils pour les entrepreneurs.

1. En phase de lancement, définissez bien votre projet et vos hypothèses d’évolution de l’activité

C’est ainsi que vous allouerez au mieux vos ressources à court, moyen et long terme”, juge Christine Lambert. “Vous émettrez des hypothèses d’évolution de l’activité, au regard desquelles vous envisagerez des financements adaptés. Les décalages entre recettes et dépenses sont très courants dans la vie des entreprises, qui n’ont pas forcément la trésorerie nécessaire pour y faire face ou qui ont intérêt à recourir à un financement pour une allocation optimale de leurs ressources. À chaque moment du cycle d’exploitation, son arsenal financier bien défini! Les grandes sociétés disposent de tableaux de bord. L’indépendant ou la PME se repose souvent sur l’expertise de son comptable. Or, ce dernier n’a pas la vision des moments de tension en termes de cash et ne peut suivre les flux de trésorerie au quotidien à votre place.”

2. A tous les stades de la vie de votre entreprise, repérez les besoins permanents de crédit

Le crédit de caisse semble la réponse la plus efficace à des besoins imprévus. “Il s’agit d’une ligne disponible en continu, d’une réserve à la disposition de l’entrepreneur sans qu’aucune intervention du banquier soit nécessaire”, détaille Christine Lambert. “Le crédit de caisse se révèle certes un peu plus onéreux que les autres formules, mais il est apprécié des chefs d’entreprise et des indépendants pour sa souplesse. Pour des besoins plus importants, nous pouvons mettre à disposition des lignes d’avances à terme du type straight-loan. Cette avance à durée indéterminée peut être prélevée sous la forme d’une succession d’avances à terme fixe choisi par l’entrepreneur en fonction de ses besoins. Nous connaissons bien les spécificités de métiers en amont et en aval de l’agriculture mais nous répondons également aux besoins de tous les secteurs comme des pharmacies, des commerçants de détails, des professions libérales, …

3. Pour les besoins ponctuels, optez pour des solutions ad hoc

Qu'il s’agisse d’une charge temporaire ou bien d’un revenu à percevoir, les solutions court-terme sont diverses. Prenons l’exemple d’une entreprise qui acquiert du matériel professionnel – une machine, par exemple – et pour laquelle l’entrepreneur souhaite le pré-financement  de la TVA. On peut tout à fait combiner un crédit d’investissement à moyen terme avec un crédit à trois mois afin de couvrir le montant de la TVA ”, précise Christine Lambert. “Cette durée couvre le délai d’obtention, par l’entreprise, du remboursement de cette TVA.”

Autre exemple: la saisonnalité. “Dans l’activité agricole notamment, il existe un décalage important entre le moment où l’on engage les coûts de production et celui où l’on touche le produit de la récolte. Un crédit saisonnier permet de compenser ce décalage temporel.” Dans le même ordre d’idées, un subside ou une aide institutionnelle qui est annoncé mais ne sera libéré dans les faits que dans un terme d’un ou deux ans peut donner lieu à un préfinancement pendant cette période de “latence”. “En crédit à court terme, on peut préfinancer des aides auxquelles l’entrepreneur aura droit dans un avenir plus ou moins proche”, ajoute Christine Lambert.

4. Pensez au versement anticipé pour étaler le paiement de vos impôts

"En réalisant des versements anticipés d’impôts, vous évitez tout risque de majoration fiscale et étalez la charge sur plusieurs mois”, relève Christine Lambert. “Un mécanisme très simple! Mais parfois, quand on a ‘le nez dans le guidon’, on n’y pense pas.”